[2025-2023] Alert-Know / « Co-construire l’alerte de demain, avec et pour les citoyens »

Porteur du projet :
Johnny Douvinet

Alert-Know [2023-2025]

Contrat Fondations, associations, mécénat
Co-contractant Fondation MAIF

Contrats de recherche financés

Alert-KNOW – Co-construire l’alerte de demain, avec et pour les citoyens

Programme de recherche porté par Johnny Douvinet (Professeur, Avignon Université, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


Ce projet a pour objectif de travailler AVEC différents groupes de citoyens, pour les écouter et les observer en situations d’alerte, POUR ensuite co-construire les stratégies de médiation à mettre en œuvre pour définir la culture de l’alerte de demain. C’est un projet centré sur les citoyens, que nous souhaitons aider dans leur mise en sécurité et celle de leur entourage.

Éléments de contexte

Ce projet s’inscrit dans la continuité de projets de recherche (IHEMI, 2019-2020 ; ANR Flash Cap-4-Multi-Can’Alert, 2020-2021 ; conventions DNUM 2022-2023), qui ont apporté les briques nécessaires pour que l’on puisse désormais envisager, AVEC et POUR les citoyens, l’alerte de demain. L’alerte doit générer une continuité entre la prévention (information transmise en dehors de la crise, en période d’accalmie) et l’action (mesure réflexe de sauvegarde). En cas de danger (relevant de la sécurité civile) ou de menace (sécurité publique), les citoyens vont recevoir un signal (sonore, lumineux, textuel) face à un événement pouvant porter atteinte à l’intégrité de leurs biens et de leurs vies. Par réciprocité, ils doivent appliquer les consignes de manière appropriée (DGSCGC, 2013). Mais pour cela, il faut que le danger ou la menace ait été reconnu par celui « qui pousse ce cri » et que le « cri soit entendu pour que les conséquences en soient tirées par ceux qui sont censés agir” (Valleron et al., 1994). Or, les études portant sur l’impact de l’alerte et de l’information préventive montrent que les objectifs ne sont pas atteints en France : seulement 9% des français déclarent savoir comment agir si un incident industriel se produisait près de chez eux (Cap’Com, 2021), 38% se sentent bien préparés face à un risque (Assurance Prévention, 2001), 68% se considèrent mal ou très peu informés, 81% des français n’ont jamais entendu les alertes émises par sirènes (Croix-Rouge, 2016), pour ne citer que quelques chiffres.

Enjeux sociétaux

Pour inscrire l’alerte dans le corps et dans le quotidien des citoyens, il faut questionner la façon dont cette alerte est transmise à travers les générations, en évitant de se limiter à des approches « imposées par le haut » (approche top-down) ou de faire des tests sans en expliquer les fondamentaux. C’est justement le but de ce projet : co-construire l’alerte de demain, avec les citoyens, et mettre en présence des milieux qui veulent œuvrer pour le bien de tous car une alerte efficace a pour but final de sauver un maximum de vies. Souhaiter que les citoyens prennent part à l’alerte est actuellement un vœu pieu car les termes du « contrat » vis-à-vis de l’alerte ne sont guère explicites. La plupart des individus ignorent qu’ils doivent être acteur de leur propre mise en sécurité (comme le demande la Loi de Modernisation de la Sécurité Civile, 2004), considérant que l’État y pourvoira largement, comme il l’a toujours fait jusqu’à présent. Il est aussi illusoire d’espérer impliquer le public s’il ne perçoit ni l’intérêt de l’alerte, ni l’urgence de la situation à son échelle. Les décideurs doivent, de leur côté, prendre conscience de l’efficacité de l’alerte dans un contexte où les dangers ou menaces deviennent incertains et parfois imprévus. Preuve en est : depuis juin 2022, les préfets ont la possibilité d’alerter les individus sur leurs téléphones portables (via la diffusion cellulaire), ce qui constitue une révolution eu égard aux sirènes préexistantes (Douvinet et al., 2022). Or, si de nombreux dangers se sont manifestés en France durant l’été 2022 (feux de forêts, crues éclairs, épisodes caniculaires, accidents industriels), la plupart ont été des occasions manquées : seuls 3 événements (le feu survenu près de Landiras le 18 juillet 2022, le passage du cyclone Freddy le 18 février 2023 et l’éruption de niveau 1 du Piton de la Fournaise le 21 avril 2023) ont fait l’objet d’une diffusion d’alertes sur les téléphones portables, alors que de nombreux dangers se sont produits (les incendies survenus à Jarrie ou à Rouen par exemple), tout comme divers menaces…

Quelques références bibliographiques

Assurance Prévention (2001). https://www.assurance-prevention.fr/risques-naturels

Cap’Com (2021), Messagerie, applis, alertes.., article en ligne, publié le 9 juin 2022 à 07:00, Dernière mise à jour le 9 juin 2022 à 16:30, Par Reynald Tuillet
https://www.cap-com.org/actualit%C3%A9s/messageries-applis-alertes-un-panel-doutils-push-pour-les-petites-collectivites

Direction Générale de la Sécurité Civile et Gestion de Crises (DGSCGC), (2013). Guide Orsec. Alerte et information des populations, Ministère de l’Intérieur. vol. 6.4, 91 p.

Douvinet J., Cavalière C., Bopp E., Weiss K., Emsellem K., Gisclard B., Martin G., Coulon M. (2022). Évaluer la perception de notifications d’alerte scénarisées dans différents contextes en France : enjeux et perspectives, Cybergeo: European Journal of Geography [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 1029, mis en ligne le 12 août 2022, https://doi.org/10.4000/cybergeo.39454

Valleron A.-J., Chauvin P., Flahault A., Vibert J.-F. (1994). Les systèmes d’alerte: passé, présent, futur, Transfusion Clinique et Biologique, Volume 1, Issue 6, 443-454, ISSN 1246-7820, https://doi.org/10.1016/S1246-7820(06)80029-7

Wood M., Bean H., Liu B., Boyd M. (2015). Comprehensive testing of imminent threat public messages for mobile devices: Updated findings. National Consortium for the Study of Terrorism and Responses 890 to Terrorism, https://www.dhs.gov/sites/default/files/publications/WEA%20-%20Comprehensive%20Testing%20of%20Imminent%20Threat%20Public%20Messages%20for%20Mobile%20Devices%20Updated%20Findings.pdf

 

Productions


Équipe scientifique

Porteur du projet


Johnny DOUVINET

Participants UMR ESPACE


Johnny DOUVINET
Karine EMSELLEM
Noé CARLES
Pierre FOULQUIER
Nathalie DUBUS
Anthony DALLE

Partenaires extérieurs


UMR CHROME – Université de Nîmes

Karine WEISS
Béatrice GISCLARD

UMR LGP, Meudon

Delphine GRANCHER

Programme FR-Alert (DNUM)

Romain MOUTARD

UMR LAGAM – Montpellier

Matthieu PEROCHE

UME TVES, Lille

Esteban BOPP

[2024-2023] Water CVN’ Lab / « Water CVN’ Lab »

Porteur du projet :
Pierre-Alain Ayral

Water CVN’ Lab [2023-2024]

Contrat Subvention,
appel à projet « Explore sustainable, desirable and just solutions »
Co-contractant Fondation Agropolis

Contrats de recherche financés

Water CVN’ Lab

Programme de recherche porté par Pierre-Alain Ayral (Ingénieur de recherche, CNRS, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet de recherche


Ce programme de recherche vise à initier la création d’un laboratoire vivant sur la commune des Plantiers située dans les Cévennes. L’objectif est de voir comment le consortium est en capacité d’accompagner les citoyens à vivre dans un territoire en tension par rapport à la ressource en eau. L’équipe d’ESPACE accompagnera plus spécifiquement le déploiement d’une démarche de science citoyenne sur ce territoire.

Résumé du projet (en anglais)
With a typical Mediterranean hydrological regime, the upper watershed of the Gardons is characterized by extreme climatic variability: « flash » and « rapid » floods as well as periods of severe low water and drought (Laganier, 2014). These characteristics raise many questions concerning the future of these rivers, which are subject to strong environmental pressures linked to climate change combined with a seasonal variability of its population.

Les Plantiers was one of the municipalities particularly impacted by floods in 2020 and the severe drought in 2022. These interrelated impacts of global changes invites to reveal the spatial and temporal diversity of a « way of living » (Mathieu, 2014) with water at work through interlocking games of scale and time (socio-hydrological interactions, change of scales and transfer of impacts between upstream and downstream of the catchment area). In Les Plantiers, like other mediterranean territories, water is the object of an intense and continuous production of knowledge. Local and scientific knowledge should not be opposed (Agrawal, 1995) but rather articulated or hybridized as local hydrologic knowledge often exceeds the fragmented disciplinary horizons of scientific knowledge.

The main objective of the project is to support citizens and local authorities in their desire to dynamize their territory, to reduce tensions and to be able to collectively organize a multipurpose reflection of their future. First, it will be to co-construct a reference inventory based on local and scientific knowledge. The available knowledge will be capitalized, but also completed through participatory approaches to define a reference inventory of water management at the scale of the municipality.

Then, a Living Laboratory (LL) (Janin et al., 2017) will be co-designed with citizens, institutional actors, economic ones, elected authorities involved in the territory and scientists. The living lab will be used as an arena allowing actors to collectively experiment sustainable and desirable solutions to care and protect the water territory. Discussions among stakeholders will focus on the expected effects of each solution on the quantity and quality of available water, and interdependencies and communities of vulnerability between human and non-human uses.

Outputs of the projects will be the creation and mutualization of local knowledge on water issues and managements, leading to the creation of qualitative and quantitative collaborative database. The projects will also produce guides and itinerant photography exhibitions.

Expected outcomes of this LL designed in innovative, inter-sectoral and cross-disciplinary co-learning are numerous: enhancing mutual learning on locally adapted water management practices, student training, dissemination of knowledge and experimentation acquired during the LL to a larger community of both scientists and citizens. Following the ENoLL label, the Water CVN’Lab of “Les Plantiers” could be scaled up to the association of municipalities “Causse-Aigoual-Cévennes” and replied to other territories.

Bibliography

Laganier O., 2014, Un couplage de modèles hydrologique et hydraulique adapté à la modélisation et à la prévision des crues à cinétique rapide – Application au cas du bassin versant du Gardon, (France). Autre. École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne. Français. NNT : 2014EMSE0749. tel-01126972

MATHIEU N., 2014, « Chapitre 6. Mode d’habiter : un concept à l’essai pour penser les interactions hommes-milieux », dans : Robert Chenorkian éd., Les interactions hommes-milieux. Versailles, Éditions Quæ, « Indisciplines », 2014, p. 97-130. DOI : 10.3917/quae.cheno.2014.01.0097. URL : https://www.cairn.info/les-interactions-hommes-milieux–9782759221875-page-97.htm

AGRAWAL A., 1995, Dismantling the divide between indigenous and scientific knowledge. Development and change, 26(3), 413-439.

JANIN C., PECQUEUR B, 2017, Les living labs: remise en question des processus de mise en marché et de politique publique. Canadian Journal of Regional Science/Revue canadienne des sciences régionales, vol. 40, n°1, p. 5-11.

 

Productions


 

Équipe scientifique

Porteur du projet


Pierre-Alain AYRAL

Participants UMR ESPACE


Jean-Marc DOMERGUE
Pierre-Alain AYRAL

Partenaires extérieurs


CIRAD
UMR G-Eau
UMR SENS
municipalité Les Plantiers

[2024-2022] TRAJECTOIRES / « Temps long et progressivité de l’action publique : acceptabilité et opérationnalisation des trajectoires d’adaptation des territoires littoraux »

Porteurs du projet :
Coordination : Katrin Erdlenbruch (CEE-M, INRAe)
Contacts : Hélène Rey-Valette (CEE-M, INRAE), Jeanne Dachary-Bernard (ETTIS), Samuel Robert (UMR ESPACE, CNRS, Aix Marseille Université)

TRAJECTOIRES [2022-2024]

Contrat Fondation de France
Co-contractant INRAE

Contrats de recherche financés

Temps long et progressivité de l’action publique : acceptabilité et opérationnalisation des trajectoires d’adaptation des territoires littoraux

Programme de recherche porté par Katrin ERDLENBRUCH (CEE-M, INRAE)

Objectifs du projet


Problématique

Face à la montée du niveau de la mer, l’adaptation des territoires littoraux nécessite une évolution des doctrines d’intervention. Plusieurs documents stratégiques prônent par ailleurs une démarche intégrée et progressive de recomposition spatiale des territoires. Déjà initiée dans plusieurs pays anglo-saxons, une telle gestion adaptative exige des transformations profondes de la culture de l’action publique et des représentations du futur qui sont au cœur du projet TRAJECTOIRES.

L’objectif du projet TRAJECTOIRES est d’accompagner la mise en œuvre de ces nouvelles logiques et pratiques en faveur d’une action publique progressive à moyen et long terme. Le projet s’interrogera notamment sur l’horizon temporel pertinent à prendre en compte et sur les séquences de gestion à choisir au regard des représentations que les citoyens et gestionnaires ont du « long terme ».

Ces nouvelles logiques et pratiques visent à renforcer les capacités d’anticipation des territoires en s’appuyant sur des approches en termes de trajectoires qui permettent d’arbitrer entre différents plans d’actions prédéfinis en fonction des évolutions observées. Favorisant la flexibilité et les mécanismes d’apprentissage social, elles permettent d’améliorer la capacité d’adaptation des territoires à des changements.

Zones d’étude

Le projet est mené dans trois régions françaises : Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), avec des focus pour les enquêtes sur une commune en Occitanie (en lien avec le SMBT) et une commune en PACA. Il comprendra également une enquête en ligne concernant les communes du littoral métropolitain. Ce choix s’appuie sur des relations de collaboration antérieures et la volonté d’intégrer des modalités de gouvernance diversifiées de la recomposition spatiale.

Méthodologie

Le projet TRAJECTOIRES est un projet de recherche interdisciplinaire réunissant des chercheurs en économie, géographie, psychologie, science de l’environnement et science politique ainsi que des spécialistes en droit et gestion de l’environnement. De façon à favoriser le caractère opérationnel et l’appropriation des résultats, il s’agit d’un projet mené en partenariat étroit avec des gestionnaires et des groupes de citoyens.

Le caractère interdisciplinaire et partenarial conduit à associer une diversité d’approches : entretiens qualitatifs à l’échelle régionale, enquête quantitative en ligne à l’échelle des communes littorales métropolitaines, de nombreux ateliers participatifs avec les gestionnaires et les citoyens. Le projet sera ponctué par des séminaires de recherche nationaux et internationaux pour confronter les approches et les premiers résultats. L’organisation d’un module de formation avec le CNFPT et la valorisation des moments clés à travers un film faciliteront l’appropriation des résultats.

Principales étapes

 

 

Productions


Axes de travail et de valorisation

  1. Ateliers de travail pour identifier et co-construire des trajectoires de gestion adaptative compte tenu des leviers et contraintes des gestionnaires (réseaux d’acteurs, gouvernance, cadres d’actions, représentations, routines organisationnelles, budgets, compétences, information…)
  2. Enquêtes (entretiens, focus-groupes, enquête en ligne) auprès des habitants pour mieux comprendre
    – les représentations des futurs ;
    – les préférences quant aux horizons de temps long ;
    – l’imbrication des trajectoires individuelles et collectives ;
    – les préférences par rapport aux trajectoires d’adaptation ;
    en  fonction des caractéristiques des territoires et des profils sociodémographiques des habitants.
  3. Coordination et valorisation des apports
    – films retraçant les points forts des discussions
    – séminaire d’échange international
    – module de formation pour les fonctionnaires territoriaux en collaboration avec le CNFPT et dans les masters spécialisés
Équipe scientifique

Porteurs du projet


Coordination :
Katrin ERDLENBRUCH (CEE-M, INRAE)
Contacts :
Hélène REY-VALETTE (CEE-M, Université de Montpellier)
Jeanne DACHARY-BERNARD (ETTIS, INRAE)
Samuel ROBERT (UMR ESPACE, CNRS, Aix-Marseille Université)

Participants UMR ESPACE


Séverin GUIGNARD
Samuel ROBERT
Alexandra SCHLEYER-LINDENMANN

Partenaires extérieurs


Center for Environmental Economics – Montpellier (CEE-M)
Cécile BAZART
Katrin ERDLENBRUCH
Nicole LAUTREDOU-AUDOUY
Hélène REY-VALETTE

CEPEL
Laura MICHEL
Adrien DUPRIELLE

ETTIS
Christophe BOSCHET
Jeanne DACHARY-BERNARD
Bénédicte RULLEAU

EGIS
CHristophe BRIERE

GILL-FOURRIER & CROS
Chantal GIL

Le CNFPT
Gaelle AGERRI

[2023] SH-TF 30 / « Suivi hydro-socio-météorologique de travaux forestiers en Cévennes »

Porteur du projet :
Pierre-Alain Ayral

SH-TF 30 [2023]

Contrat Convention de collaboration
Co-contractant Groupement des forestiers privés du Gard

Contrats de recherche financés

Suivi hydro-socio-météorologique de travaux forestiers en Cévennes

Programme de recherche porté par Pierre-Alain Ayral (Ingénieur de recherche, CNRS, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet de recherche


L’objectif des travaux qui seront engagés ici est de poursuivre et d’intensifier l’expérimentation hydro-socio météorologique sur les 2 chantiers expérimentaux, plus en détail il s’agit :

  • de densifier le réseau de mesures hydrologiques actuel sur les 2 chantiers,
  • de tester de nouveaux dispositifs pour suivre la parcelle reboisée et les traces de ruissellement éventuelles grâce notamment à l’imagerie aérienne (acquisition d’images drone),
  • d’appuyer le GDF dans l’étude des perceptions par les populations cévenoles des travaux forestiers.

Productions


  • Publications

De Montbrun A., Mathieu F., Ayral P.-A., Artigue G., Domergue J.-M., Fonzes J.-C., Gonçalvez-Bocayuva I., Grard N., Peron L., Pliquet L., Romangin I., 2022. Deux chantiers pour observer les liens entre travaux forestiers, eau et perceptions des populations. Forêt Méditerranéenne, T. XLIII, n°4, décembre 2022, 249–256. (https://www.foret-mediterraneenne.org/fr/publications/revue-foret-mediterraneenne)

Équipe scientifique

Porteur du projet


Pierre-Alain AYRAL

Participants UMR ESPACE


Pierre-Alain AYRAL
Jean-Marc DOMERGUE

[2022-2021] LIANE-CR / « Analyse croisée des méthodes mises en œuvre et des résultats obtenus au cours des projets CAAIRN et RESALLIENCE »

Porteurs du projet :
Corinne CURT (INRAe) et Michaël GONZVA (RESALLIENCE)
avec Alexandra Schleyer-Lindenmann correspondante pour le laboratoire ESPACE

LIANE-CR [2021-2022]

Contrat Fondation FEREC
Co-contractant INRAE

Contrats de recherche financés

Analyse croisée des méthodes mises en œuvre et des résultats obtenus au cours des projets CAAIRN et RESALLIENCE

Programme de recherche porté par Corinne CURT (INRAE) et Michaël GONZVA (RESALLIENCE), avec Alexandra Schleyer-Lindenmann (Maître de conférences, Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE) correspondante pour le laboratoire ESPACE

Objectifs du projet


En complément des productions propres à chaque projet, et suite à des discussions avec le parrain respectif des projets, la Fondation FEREC a accepté de financer une analyse croisée des méthodes mises en œuvre et des résultats obtenus au cours des projets CAAIRN et RESALLIENCE ; cette analyse a pour acronyme LIANE-CR. Elle vise à mettre en perspective les apports et ajoute ainsi une valeur supplémentaire aux apports réalisés individuellement dans le cadre des deux projets.

Cette mise en perspective met en évidence que certaines des hypothèses structurantes des deux projets sont communes, à savoir :

  • des leviers et des freins relatifs à l’acceptabilité des infrastructures par des parties prenantes existent. Les différentes phases de vie de l’infrastructure sont concernées : projet, chantier, ouvrage en service ;
  • des actions de communication permettent d’améliorer l’acceptabilité, en jouant sur les leviers et les freins.

Du point de vue méthodologique, les deux projets mettent en œuvre des techniques d’enquête et d’analyses variées auprès des habitants et des services gestionnaires qui pourront venir enrichir les futurs travaux de chaque équipe : d’une part, par la réalisation d’interviews sur bâche de grande taille et la mise en œuvre de la méthode argumentative pour l’équipe projet RESALLIANCE et d’autre part, par la prise en compte de l’évolution des paramètres climatiques pour l’équipe projet CAAIRN.

Enfin, l’analyse comparative des résultats montre que, malgré les différences des deux projets (type d’infrastructure étudiée, temporalités de l’analyse des cas d’étude et objets d’analyse…), des similitudes existent entre les multiples observations qui ont été réalisées. Ainsi, pour les deux projets ont été abordées les questions :

  • de l’accessibilité et de la continuité des usages versus ce qui peut représenter des « coupures » (dans le paysage, dans les usages, etc.) apparaissant comme une dimension associée aux infrastructures et à leur acceptabilité ;
  • des rapports à la nature dans l’acceptabilité d’infrastructures ayant un impact sur celle-ci ;
  • du rôle que jouent les représentations du risque et des impacts dans leur prise en compte dans des aménagements.

Le projet LIANE-CR a été réalisé en collaboration entre l’UMR RECOVER (INRAE, Aix-Marseille Université), RESALLIENCE (SIXENSE ENGINEERING), l’UMR ESPACE (CNRS, Aix-Marseille Université, Avignon Université, Université Côte d’Azur) et l’UMR GESTE (INRAE, ENGEES).

Productions


Le livrable est disponible à l’adresse : https://fondation-ferec.fr/appel-a-projets-2019/appel-a-projets-2019-projets-laureats/#1619176348254-a2d35668-b821.

Équipe scientifique

Porteurs du projet


Corinne CURT (INRAE)
Michaël GONZVA (RESALLIENCE)

Alexandra SCHLEYER-LINDENMANN (Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE), correspondante pour le laboratoire ESPACE

Participants UMR ESPACE


Alexandra SCHLEYER-LINDENMANN

Partenaires extérieurs


INRAE / UMR RECOVER, RESALLIENCE, UMR GESTE

[2020-2019] CAAIRN / « Démarche de Caractérisation et d’Amélioration de l’Acceptabilité des Infrastructures par les RiveraiNs – Application aux infrastructures de gestion des inondations et des eaux pluviales urbaines »

Porteur du projet :
Corinne CURT (INRAe)
avec Alexandra Schleyer-Lindenmann (Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE) correspondante pour le laboratoire ESPACE

CAAIRN [2019-2020]

Contrat Fondation FEREC
Co-contractant IRSTEA

Contrats de recherche financés

Démarche de Caractérisation et d’Amélioration de l’Acceptabilité des Infrastructures par les RiveraiNs – Application aux infrastructures de gestion des inondations et des eaux pluviales urbaines

Programme de recherche porté par Corinne CURT (INRAE), avec Alexandra Schleyer-Lindenmann (Maître de conférences, Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE) correspondante pour le laboratoire ESPACE

Objectifs du projet


Le projet CAAIRN, structuré autour de quatre actions, a permis de développer des démarches de caractérisation et d’amélioration de l’acceptabilité des infrastructures par les riverains. Au cours de ce projet nous nous sommes plus particulièrement penchés sur les infrastructures de gestion des inondations et des eaux pluviales urbaines. Les travaux ont permis plusieurs avancées et proposent des éclairages nouveaux sur la question de l’acceptabilité des infrastructures. Les résultats sont le fruit d’un travail interdisciplinaire mobilisant de concert : l’aide à la décision, la géographie, la psychologie, les sciences de gestion et la sociologie. Certaines des productions n’ont été possibles que grâce à l’accueil et la forte mobilisation de plusieurs collectivités et d’habitants volontaires, insérant ainsi le projet CAAIRN dans une démarche collaborative.

Productions


  • Publications

Taillandier F.,  Guignard S.,  Curt C., Di Maiolo P.,  Schleyer-Lindenmann A., Pares N., Tricot A., &  Werey C. (2021). Approche argumentative pour analyser l’acceptabilité des projets d’infrastructure. Academic Journal of Civil Engineering 39 (1), 112-115.

 Curt C.,  Schleyer-Lindenmann  A., Werey C.,  Di Maiolo P., Guignard S., Meister A., Parès N., Taillandier F. & Tricot A. (2021). Mobilisation d’expertises multi-acteurs pour évaluer et améliorer l’acceptabilité des infrastructures par les riverains. Communication orale au colloque SHF-SHS,  Savoirs et expertises dans les débats sur les questions hydrauliques, les projets et leur mise en œuvre – e-colloque – 09/02/2021.

Équipe scientifique

Porteurs du projet


Corinne CURT (INRAE)

Participants UMR ESPACE


Alexandra SCHLEYER-LINDENMANN
Nelly PARES
Anne TRICOT

Partenaires extérieurs


INRAe
Corinne CURT
Franck TAILLANDIER

[2020-2017] DURB / « La dépendance à l’urbanisation des territoires littoraux : existe-t-il des alternatives au tout résidentiel ? »

Porteur du projet :
Guilhem Boulay

DURB [2017-2020]

Contrat Contrats avec associations caritatives ou Fondations
Co-contractant Fondation de France

Contrats de recherche financés

DURB – La dépendance à l’urbanisation des territoires littoraux : existe-t-il des alternatives au tout résidentiel ?

Programme de recherche porté par Guilhem Boulay (Maître de conférences, Avignon Université, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


Depuis une cinquantaine d’années, les littoraux ont privilégié la croissance du secteur touristico-résidentiel, qui s’est accompagnée d’un niveau et d’un rythme d’urbanisation très importants. Ce hénomène est à l’origine d’un développement économique assis sur de nouvelles ressources : l’économie résidentielle et l’urbanisation ont pris le pas sur l’économie productive et agricole longtemps dominante sur les littoraux. Ce phénomène constitue un enjeu d’aménagement dans la mesure où il accroît la dépendance des littoraux à l’urbanisation, et donc leur vulnérabilité économique et environnementale. Le projet DURB souhaitait proposer un regard alternatif sur ce processus d’artificialisation en intégrant l’analyse des circuits économiques locaux et des politiques foncières d’aménagement. Sur les littoraux, l’urbanisation devient en effet une ressource économique centrale exploitée par un système convergent d’intérêts individuels et collectifs, privés et publics, qui contribue au processus accéléré d’artificialisation (secteur du BTP, distribution de rente foncière aux ménages, ressources fiscales des collectivités, gisements d’emplois peu qualifiés, etc.). L’objectif du projet était de comprendre comment ces phénomènes dits de résidentialisation tendent à s’imposer et forment un modèle de développement exclusif et excluant. Un premier axe de recherche a consisté à produire un diagnostic de la structure des ressources économiques des territoires littoraux, en en proposant une approche élargie. Sont en effet pris en compte les emplois et les activités ainsi que les ressources financières tirées de l’urbanisation. De ce point de vue, DURB a mis en évidence le degré de spécialisation de l’économie des façades littorales et les ressources fiscales importantes qu’en tirent les collectivités locales. Ce nouveau cadre d’analyse de la résidentialisation de l’économie au sein des espaces littoraux enrichit les approches classiques par l’artificialisation des sols. Face à la vulnérabilité de ce modèle économique, le second axe de recherche entendait participer à l’élaboration de scénarios de développement plus durables. L’objectif était double : évaluer la possibilité pour les acteurs du territoire de concevoir des futurs alternatifs au développement résidentiel (donc de mesurer en creux le niveau de dépendance au modèle actuel) et évaluer les conditions de leur mise en œuvre. Le dispositif de concertation ALTERé a ainsi été conçu pour répondre à ces objectifs : il mobilise les méthodes de la prospective et du jeu sérieux et neutralise le paramètre de rente immobilière, surdéterminant dans le processus de développement de ces territoires ainsi que dans les représentations des acteurs. Dans des ateliers de concertation à visée prospective, les acteurs locaux des systèmes

fonciers ont alors travaillé à proposer des scénarios de valorisation du foncier par l’agriculture et à identifier les leviers et les verrous à leur mise en œuvre sur les littoraux.

Productions


  • Publications

Laure Casanova Enault, Tatiana Popoff, Marta Debolini. Vacant lands on French Mediterranean coastlines: Inventory, agricultural opportunities, and prospective scenarios. Land Use Policy, 2021, 100, pp.104914. ⟨10.1016/j.landusepol.2020.104914⟩. ⟨hal-02937720⟩

Laure Casanova Enault, Marta Debolini, Tatiana Popoff, Emilie Roxane de Flore. Jouer un scénario d’aménagement foncier : analyse des pratiques d’aménagement et recherche d’alternatives au développement résidentiel. NETCOM : Réseaux, communication et territoires / Networks and Communications Studies, 2020, Perspectives numériques sur les jeux sérieux : aménager l’urbain, Carine Henriot et Nathalie Molines, Guest Eds., 34 (1-2). ⟨hal-02863982⟩

Antoine Grandclément. La diversité des formes de développement résidentiel sur les littoraux français : essai de typologie. Espace Géographique, 2020, 49 (3), pp.233-249. ⟨halshs-03322252⟩

Équipe scientifique

Porteur du projet


Guilhem BOULAY

Participants UMR ESPACE


Guilhem BOULAY
Laure CASANOVA ENAULT
Mathieu COULON
Didier JOSSELIN
Lauriane THOMAS

Participants extérieurs


UMR 7303 TELEMMe
Antoine GRANDCLEMENT

INRA, UMR 1114 EMMAH
M. DEBOLINI

Université de La Rochelle
INRA AgroParisTech
LIA
INRA Avginon