[2023-2022] Carto des signaux faibles / « Une plateforme de détection des signaux faibles pour graduer les prises de décision et alerter les cellules de crise »

Porteur du projet :
Johnny Douvinet

La carto des signaux faibles [2022-2023]

ContratAppel à projets Région « Jeunes Docteurs Innovants  2022 »
Collectivités territoriales
et
Contrat de recherche industriels
Co-contractantRégion PACA et ATRISC

Contrats de recherche financés

Une plateforme de détection des signaux faibles pour graduer les prises de décision et alerter les cellules de crise

Programme de recherche porté par Johnny Douvinet (Professeur, Avignon Université, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


Ce projet vise à déployer une plateforme cartographique de détection des signaux faibles de façon à graduer la gestion de crise à l’échelle des collectivités territoriales, dans la suite des recherches doctorales menées par E. Bopp à Avignon Université. Alors que diverses plateformes sont en cours de déploiement (pour centraliser les connaissances) et que les données collectées en temps réel sont foisonnantes, aucune plateforme ne permet actuellement de détecter les signaux faibles ni de prioriser les actions à mettre en place à court terme. Aussi, ce projet vise à : 1) identifier les indicateurs territoriaux pouvant être impactés par un phénomène dommageable, ou pouvant révéler le début d’une crise ; 2) centraliser les données produites en temps réel sur les territoires, pour les connecter ensemble dans un système probabiliste de causalité  ; 3) définir, pour chaque donnée et chaque indicateur, les seuils associés aux prises de décision (en allant de la « simple vigilance » jusqu’à une « alerte maximale »), qui permettront de repérer le plus en amont les signaux précurseurs d’une crise ou d’une catastrophe ; 4) prototyper un outil « clé-en-main », capable de renseigner les utilisateurs sur la probabilité d’une crise, sur sa localisation, sa durée et les dommages probables. L’objectif général est de capitaliser les données multi-source et protéiformes, produites en grand nombre sur les territoires, et de les interfacer au service d’une intelligence et d’une prise de décision humaine.

Productions


    •  
Équipe scientifique

Porteur du projet


Johnny DOUVINET

Participants UMR ESPACE


Esteban BOPP

Partenaires extérieurs

Gilles Martin
Renaud Vidal
(ATRISC)

 

 

[2023-2020] FOR-VIE / « Formes urbaines et vieillissement, inclusion et durabilité dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence »

Porteurs du projet :
Joan Perez et Sébastien Bridier

FOR-VIE [2020-2023]

ContratCollectivités territoriales
Co-contractantRégion PACA

Contrats de recherche financés

Formes urbaines et vieillissement, inclusion et durabilité dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence

Programme de recherche « Urban forms and aging, inclusion and sustainability in the Aix-Marseille metropolitan area » porté par Joan Perez (Post-doctorant, CNRS, Université Côte d’Azur, UMR 7300 ESPACE) et Sébastien Bridier (Maître de conférences, Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE) 

Objectifs du projet


La population urbaine de la Région Sud vieillit. Dans la Métropole d’Aix-Marseille, la part des +65 ans est ainsi passée de 14.3% en 1990 à 19.6% en 2016 (INSEE). Le vieillissement tendanciel de la population européenne ne pourra que renforcer cette tendance, rapprochant nos pays à des situations déjà connues ailleurs, comme par exemple au Japon. Or, l’essentiel de nos villes, des quartiers d’immeubles collectifs des trente glorieuses, aux vastes espaces pavillonnaires périurbains des dernières décennies, jusqu’aux grandes opérations urbaines a été conçu pour une population de jeunes ménages. Si, d’une part, les aires métropolitaines de la région Sud, et celle d’Aix-Marseille en premier chef, offrent une grande hétérogénéité de formes urbaine, de l’autre, il se pose la question de leur capacité à prendre en compte les besoins et les spécificités d’une population vieillissante, tout en assurant une mixité générationnelle essentielle au vivre ensemble métropolitain.

Le futur urbain se doit d’être durable dans sa forme tout en répondant aux nombreux enjeux sociétaux de notre ère. Au sein de ces nouveaux enjeux, la place de l’accueil d’une population vieillissante figure au premier plan. L’objectif principal de ce projet de recherche est de comprendre et de quantifier le lien entre le rôle des morphologies (attractives ou répulsives) et le vieillissement démographique de sous-populations. Tout comme il a été démontré que certaines formes sont plus ou moins propices à la gentrification, on peut par exemple émettre l’hypothèse que certaines formes ou certaines caractéristiques endogènes de l’espace urbain (urbanisme axé sur la nature, micro-climatologie urbaine, etc.) sont susceptibles d’influencer le changement de lieu de résidence d’un foyer à des échelles spatiales fines, dans la mesure où elles filtrent des populations ayant des projets de vie différents. Existe-il un seuil de vieillissement à partir duquel un ménage est susceptible d’envisager sa relocalisation spatiale ? Quels sont les facteurs de formes, de fonctions et de services susceptibles d’influencer les localisations futures ? L’objectif du projet FOR-VIE est de proposer de nouvelles métriques prenant en compte les spécificités de la métropole d’Aix-Marseille pour évaluer et quantifier la viabilité et la résilience des espaces urbains dans leurs transversalités avec les grands enjeux environnementaux et sociétaux de notre ère.

English

The urban population of Southern France is aging. In the Aix-Marseille metropolitan area, the proportion of people over 65 has increased from 14.3% in 1990 to 19.6% in 2016 (INSEE). The global trend of aging in Europe can only reinforce this tendency, bringing our countries closer to situations already known elsewhere, such as in Japan. However, most of the French cities, from the apartment blocks of ‘The Glorious Thirty’, to the vast suburban residential areas, have been designed for a population of young households. On the one hand, the metropolitan area of Aix-Marseille offers a great heterogeneity of urban forms. Yet, on the other hand, the question arises of the capacity of urban fabrics to suit the needs and specificities of an aging population, while ensuring a successful generational mix.

The future of metropolitan areas must be sustainable in its form while responding to the many societal challenges of our era. Among these new challenges, maintaining and improving the quality of life of an aging population has become more important than ever. The main objective of this research project is to understand and quantify the link between the role of different urban morphologies (attractive or repellent) and the demographic aging of sub-populations. It has been shown that certain urban forms are more or less favorable to gentrification. In the same vein, we hypothesize that certain forms or certain endogenous characteristics of urban space (nature in urban spaces, urban micro-climatology, etc.) are likely to influence residential mobility, as urban forms can filter populations having different life plans or lifestyles. Is there an aging threshold from which a household is likely to consider a spatial relocation? What are the form factors, functions, and services likely to influence future locations? The aim of the “FOR-VIE” project is to propose new metrics considering the specificities of the Aix-Marseille metropolitan area to assess and quantify the viability and resilience of urban spaces, in connection with the main environmental and societal challenges of our era.

Productions


  • Publications

Perez, J., Fusco, G., Araldi, A., and Fuse, T. (2019) “Identifying building typologies and their spatial patterns in the metropolitan areas of Marseille and Osaka”, Asia-Pacific Journal of Regional Science, Special Issue: Spatial Analysis and Modeling, 4, pp 193–217. https://link.springer.com/article/10.1007/s41685-019-00127-6

Bridier, S. (2017) Analyse morphologique d’une ville méditerranéenne à partir des bases de données urbaines (BDU) et des outils SIG pour préparer la cartographie et la mesure des températures en période d’îlot de chaleur urbain (ICU). LPED, Variabilité, changement climatique et conséquences en Méditerranée, pp. 123-137

Équipe scientifique

Porteurs du projet


Joan PEREZ
Sébastien BRIDIER

Participants UMR ESPACE


Alessandro ARALDI
Fabrice DECOUPIGNY
Giovanni FUSCO
Vincent LAPERRIERE
Marie-Laure TREMELO

Partenaires extérieurs


Hiroyuki USUI (Assistant professor, The University of Tokyo)

[2022-2017] Co-RESTART WP4 / « Les SMArtphones et les Réseaux Sociaux numériques, des leviers pour accroître la résilience dans les régions Rhône-Alpes et PACA »

Porteur du projet :
Johnny Douvinet

CORESTART WP4 [2017-2022]

ContratFonds structurels européen POIA / FEDER
Co-contractantRégion PACA (site internet)

Contrats de recherche financés

Les SMArtphones et les Réseaux Sociaux numériques, des leviers pour accroître la résilience dans les régions Rhône-Alpes et PACA

Programme de recherche porté par Johnny Douvinet (Professeur, Avignon Université, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


Ce projet visait quatre objectifs complémentaires, qui ont tous été atteints malgré un contexte (sanitaire, sociétal, politique) peu évident.

L’action 1 (12/2017>11/2018) a permis d’analyser les apports et limites des réseaux sociaux et des applications smartphone en tant que leviers de résilience face aux risques naturels en France, sans identifier de particularités pour les territoires de montagne. Les apports de ces outils ont été avérés en 2007 à l’échelle internationale (lors des attentats de Charleston en 2007, aux USA, la localisation du tueur ayant été facilitée grâce aux tweets envoyés par les personnes situées dans la salle de cours). Dans le domaine des risques naturels, les usages ont véritablement émergé à la suite du tremblement de terre d’Haïti (12 janvier 2010 à 16h53, heure locale). En France, 2014 est une année charnière, avec un usage de plus en plus avéré suite aux inondations du 18-19 janvier 2014 à La-Londe-Les- Maures et lors du tremblement de terre du 7 avril 2014 dans les Alpes. Depuis, ces pratiques n’ont cessé de se généraliser (lors des crues rapides de l’automne 2014 et celles de 2015, 2017 et 2018, ou lors de l’accident de la German Wings en 2018). L’ensemble des Services Départementaux Incendie et Secours (SDIS) et des Préfectures ont désormais un compte pour informer, communiquer, répondre aux attentes des populations, voire bénéficier d’une veille active en cas d’évènements (VISOV, 2015), à condition pour ce dernier point d’avoir une convention.

L’action 2 (12/2018>11/2019) a permis d’évaluer la réalité des pratiques des médias sociaux dans les territoires d’expérimentation, en interrogeant des gestionnaires de risques (38), à différents niveaux, et des habitants (450 réponses collectées), et de dépasser une lecture binaire qui consiste à opposer les avantages et les limites des médias sociaux (Martin et Demontis, 2015 ; Douvinet et al., 2017). L’un des prérequis à l’usage des médias sociaux est de disposer d’une couverture réseau (téléphonie, électricité) constante et de bonne qualité pour attendre un réel usage des médias sociaux. Or, si le Plan France Très Haut Débit lancé en 2013 vise un objectif de couverture à Très Haut Débit pour l’ensemble du territoire national, un rapport (De la Raudière et Bothorel, 2017) souligne l’urgence à parvenir à une couverture 2G irréprochable partout en France. Le déploiement d’un réseau de qualité dans les territoires de montagne est pourtant non prioritaire car jugé peu rentable pour les opérateurs. De surcroit, le changement climatique, qui se traduit par des évolutions en termes d’enneigement ou de pluies (Ravanel, et al., 2018), oblige à reconsidérer les approches classiques, et à envisager aussi bien des réponses innovantes face à l’imprévisible qu’un profond changement de paradigme. Les réponses ont démontré que les réseaux sociaux étaient vus comme des outils positifs (apports de connaissance à distance) et négatifs (craintes à l’égard de la viralité de ces médias), tout en soulignant que les applications smartphones sont bien moins perçus comme utiles. Ce constat fait écho aux constats d’échec de l’application mobile SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations) et aux usages ratés durant l’année 2016 et 2018, ce qui a d’ailleurs conduit l’État français à abandonner de façon définitive cette solution le 28 mai 2018.

L’action 3 (12/2019>11/2020) a permis, malgré un contexte difficile, de voir la manière dont les actions pouvaient être co-construites, entre les habitants et les gestionnaires des risques. La mise en réseaux doit reposer sur les associations locales (épicerie, MJC, associations…), en s’inscrivant dans le territoire de façon durable et pérenne. Suite à une nouvelle enquête en ligne (120 réponses), les résultats confirment la réelle motivation de la part des habitants, qui souhaitent s’impliquer dans ce réseau, mais qui n’ont pas les idées et/ou les ressources pour le structurer. Les élus ne doivent pas être au centre de ce réseau, pour éviter toute confusion politique, ce qui peut parfois poser des difficultés (notamment parce que les représentants de l’État sont les garants de la diffusion de l’information préventive et de la mise en application des Plans de Prévention).

L’action 4 (12/2020>11/2021) a permis, à nouveau dans un contexte difficile (annulation de deux missions de terrain), de valoriser les travaux collectés et de partager les connaissances avec les habitants locaux. Les séminaires de restitution sur les 4 communes ont permis de faire partager les savoirs, experts et locaux, tout en envisageant les réponses à apporter au sein des territoires avec les 3 autres WP impliqués dans le méta-projet Co-RESTART. Les échanges ont été l’occasion d’aborder les effets du dérèglement climatique, déjà visibles depuis plus de 30 ans par certains acteurs, et d’imaginer les stratégies à mettre en place pour changer les modes de vie ou maintenir la vitalité économique à l’avenir). Le but n’est plus de s’adapter, mais bien de transformer les ressources face à des scénarios (augmentation des sécheresses, disparition de la neige en totalité…), présentés comme extrêmes, et qui pourtant ne le sont plus du tout.

Résultats


Productions


  • Colloque organisé

SMARS 2019 : https://cap-alert2019.sciencesconf.org/
Retrouvez les conférences de ce colloque sur Canal U, Chaine : Avignon Université / Colloque / Cap-Alert 2019

  • Publications

Douvinet J. (2020). « L’alerte par sirènes : Une priorité discutable en France », Annales de géographie – N° 731 (1/2020), pp. 5-32, Armand Colin. Disponible sur : https://www.revues.armand-colin.com/geographie/annales-geographie/annales-geographie-ndeg-731-12020/lalerte-sirenes-priorite-discutable-france

Douvinet J., Gisclard B., Martin G., Vinet F., Bopp E., Grancher D., Coulon M., Genre-Grandpierre C. (2018). La couverture spatiale des sirènes est-elle opérante pour alerter la population en cas d’inondation en France ? Actes du colloque SHF Avignon-226e section du CST « de la prévision des crues à la gestion de crise, Avignon, 14-16 novembre 2018 » (à paraître La Houille Blanche).

Douvinet J., Gisclard B., Kouadio J.S., Saint-Martin C., Martin G. (2017). « Une place pour les technologies smartphones et les Réseaux Sociaux Numériques (RSN) dans les dispositifs institutionnels de l’alerte aux inondations en France ? », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 801, mis en ligne le 05 janvier 2017, consulté le 12 novembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/cybergeo/27875 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cybergeo.27875

D’autres références sont accessibles sur le site internet :
https://corestart.hypotheses.org/publications

Équipe scientifique

Porteur du projet


Johnny DOUVINET

Participants UMR ESPACE


Alexia BOUFFEL
Johnny DOUVINET
Cyrille GENRE-GRANDPIERRE
Béatrice GISCLARD (post-doc, 18 mois)
Loïc GRASLAND
Lounis JOURNÉ (stage Master 1)
Alice VERPILLOT (IE, 12 mois)

Partenaires extérieurs


Les équipes des 3 autres WP du méta projet :

Pauline Texier (Université Lyon III) – équipe de l’UMR EVS

Jean-Philippe de Oliveira (Grenoble-Alpes) – équipe du GRESEC

Elise Beck (Grenoble-Alpes) – équipe de l’UMR PACTE

 

[2021-2018] MEDFEUX / « Cartographie multicritères des risques d’incendies de forêt en PACA »

Porteur du projet :
Dennis Fox

CONCERT-EAUX [2018-2021]

ContratCollectivités territoriales, AAP Région Sud-PACA Exploratoire
Co-contractantRégion PACA

Contrats de recherche financés

Cartographie multicritères des risques d’incendies de forêt en PACA

Programme de recherche porté par Dennis Fox (Université Côte d’Azur, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


L’objectif du projet est d’élaborer un système d’alerte au risque d’incendie de forêt en temps réel en intégrant un indice météo de feux de forêt avec les caractéristiques des interfaces habitat-forêt.

Productions


Thèse de C. Bountzouklis en cours (présentation en ligne)

Équipe scientifique

Porteur du projet


Dennis FOX

Participants UMR ESPACE


Matteo CAGLIONI

Partenaires extérieurs


Institut 3IA de l’UCA (Elena Di Bernardino)

[2020-2019] ZIP de Fos / « Étude socio-géographique de la desserte de la ZIP de Fos »

Porteur du projet :
Frédéric Audard

ZIP de Fos [2019-2020]

ContratSubventions / Collectivités territoriales
Co-contractantRégion Sud

Contrats de recherche financés

Étude socio-géographique de la desserte de la ZIP de Fos

Programme de recherche porté par Frédéric Audard (Maître de conférences, Aix-Marseille Université, UMR 7300 ESPACE)

Objectifs du projet


La ZIP de Fos-sur-Mer, comme tous les territoires accueillant des activités, de la population résidente ou des équipements, doit faire face à d’importantes problématiques de mobilité. Ce territoire présente toutefois des spécificités, dans la nature et la répartition des emplois qu’elle concentre. Ces derniers sont répartis sur un territoire très vaste et concernent des populations dont les origines résidentielles sont très variées.

L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux précis des possibilités de mobilités proposées aux populations travaillant sur cette zone, tant pour les déplacements domicile-travail que pour les déplacements intra-zone dans la journée de travail pour accéder aux différentes aménités.

Pour répondre à ces objectifs, nous mobiliserons les différentes bases de données publiques disponibles et mettrons ces données en concordance avec les enquêtes déjà réalisées sur cette zone. Nous utiliserons les outils et méthodes de l’analyse spatiale afin de proposer un réaménagement de la zone et une organisation des modes de transports adaptés.

 

Équipe scientifique

Porteur du projet


Frédéric AUDARD

Participants UMR ESPACE


Florian MASSE
Lionel KIEFFER
ESPACE – Aix Marseille Université

Partenaires extérieurs


CEREMA
UCL
CNRS (UMR LAMES et TGIR PROGEDO)