Pierre FOULQUIER / « Observations vs. Simulations des flux piétons en cas d’alerte tsunami – Expérimentations en région PACA et en France »

01 octobre 2021 par Nathalie Brachet [TheChamp-Sharing]
Pierre FOULQUIER / « Observations vs. Simulations des flux piétons en cas d’alerte tsunami – Expérimentations en région PACA et en France »

Thèses en cours

Observations vs. Simulations des flux piétons en cas d’alerte tsunami – Expérimentations en région PACA et en France

Sous la direction de :
Johnny Douvinet (Professeur, Avignon Université, UMR 7300 ESPACE)

et Emmanuel Tric (Professeur, Université Côte d'Azur)

Les tsunamis apparaissent dans près de 4 000 témoignages depuis le XVIIe siècle, principalement dans la zone Pacifique, la Caraïbe et la Méditerranée (Leone et al., 2010). Il faut pourtant attendre les événements du 24 décembre 2004 dans l’Océan Indien et celui touchant les côtes Japonaises le 11 mars 2011, pour rendre visible au monde entier cet aléa et les conséquences catastrophiques pour les populations côtières exposées.

Des mesures de réduction des vulnérabilités des communautés exposées se mettent en place dans le monde entier, soutenues par des programmes internationaux (IOC-UNESCO). En développant la compréhension de ces phénomènes et renforçant leur capacité de détection rapide il est possible d’alerter rapidement les populations et de procéder à une évacuation de la zone à risque. Lorsqu’elle est planifiée, une évacuation permet de sauver un grand nombre de vies humaines. La sensibilisation de la population au risque ainsi que la participation à des exercices d’entrainements réguliers contribue à l’amélioration de la préparation des communautés exposées. En France, des exercices sont organisés tous les débuts de mois mais ils n’associent que les acteurs de la gestion des risques et des crises, permettant néanmoins d’améliorer les délais dans la transmission de l’alerte (descendante). Selon la localisation de la source tsunamigène, le délai disponible pour l’alerte et l’évacuation de la population avant l’arrivée de l’onde de tsunami peut être très court (quelques minutes selon certains scénarios). Face à cette soudaineté, il est fort à parier que le tsunami inonde les côtes avant que les populations soient informées. Si un tel scénario venait à survenir, au mois d’août sur les plages méditerranéennes, il faudrait ajouter aux 187 000 résidents exposés plusieurs milliers de touristes (TASOMA). Le déploiement de nouveaux vecteurs d’alerte à l’échelle nationale au cours de l’année 2022 permettra de disposer d’un cadre d’expérimentations à cette thèse, sur la capacité à alerter la population en cas de tsunami. Des améliorations sont donc à envisager, tant sur l’alerte que sur la capacité de la population à initier une évacuation spontanée dès les premiers signes, si elle est sensibilisée.

Cette thèse visera à encourager la réalisation d’exercices grandeur nature impliquant la population afin d’initier une culture du risque, de tester les stratégies d’évacuations existantes (Cannes) et de recueillir les comportements et réactions de la population face aux différents vecteurs d’alerte (sirène, haut-parleur, Cellbroadcast et SMS géolocalisés). Enfin, l’entreprise ONHYS (co-financeur) à travers l’outil de simulation de foule qu’elle développe, permettra de simuler des fréquentations importantes de personnes selon des scénarios préétablis, et de proposer des pistes d’optimisation des stratégies d’alerte et d’évacuation.

Référence :
Leone F., de Richemond N.,  Vinet, F. (2010). Aléas naturels et gestion des risques. Ed. Presses universitaires de France, 288 p.

 

Zone à risque tsunami, Grenade, Petites Antilles (source : P. Foulquier, 2019)